Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

1147 NOTES DE POLICE

« premier criminel de lèse-majesté, l’homme le « plus coupable, qu'il était bien étonnant que je « ne fusse pas livré à la justice, ete. »

C’est dans cette position que j’ai écrit contre les ministres, contre les émigrés, et contre leurs prétentions. J'ai fourni à quelques membres fidèles du corps législatif toutes les armes que j'ai pu ; j'ai fait les discours les plus forts qui

aient été prononcés à la tribune ; j'ai fourni gra-

tuitement plusieurs discours à M. le député Durbach, beau-frère du duc de Trévise, lun pour empècher la restitution aux émigrés de leurs biens non vendus, l’autre pour prévenir la dissolution de la Cour de cassation, un troisième contre les dilapidations et les vols du ministre de la guerre, Dupont, un quatrième pour empécher qu’on payât les trente millions de prétendues dettes du roi, qu’on vendit les forêts nationales, etc.

Je connaissais parfaitement les Bourbons; je

eraignais tout pour le 21 janvier. Une personne,

connue de M. le duc d'Otrante, m'engagea à faire un ouvrage qui püt porter dans le cœur d'u roi des sentiments de douceur ou de crainte ; elle me fournit les données principales; je rédigeai, de concert avec M. Barrère, l'ouvrage inti-