Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

III

FOUCHÉ ET LA PACIFICATION DE LA VENDÉE

Duplicité du duc d'Otrante. — Entretien secret avec le comte de Malartic. — Lettre de Lamarque à Davout. — Prétentions des-chefs de l'insurrection. — Comment Fouché, pour une fois, rend service à Napoléon.

Fouché qui, par hasard, conciliait ses. propres intérêts et ceux de la France, avait résolu, en mai 1815, d'arrêter l’insurrection de la Vendée en composant avec ses chefs. Mais il n’était point dans ses habitudes d'agir loyalement ; la duplicité lui paraissait préférable.

Il fit venir en grand mystère le comte de Malartic, ancien chef d'état-major de l’armée du Maine, et, simulant une sensibilité qui n’était pas dans sa nature, il lui dépeignit en termes émus les horreurs des conflits sanglants :