Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

FOUCHÉ ET PACIFICATION DE LA VENDÉE 125

Fouché eut une grimace équivoque, et changea le cours de la conversation.

. Son interlocuteur était d’ailleurs trop préoccupé pour chercher à lire dans la pensée de l’'énigmatique ministre. Il formula une réserve :

— En supposant que j'accepte d’aller là-bas en négociateur, ne serait-il pas bon que je fusse accompagné par quelques-uns de mes amis ?

— Pourquoi ? demanda Fouché.

Une rougeur monta au front de Malartic.

_— Je n’aimerais pas me charger tout seul d’une mission comme celle-là, fit-il. On pourrait croire... |

— Qu’à cela ne tienne ! interrompit Fouché ; emmenez avec vous deux de vos amis; mais choisissez-les sûrs; c'est nécessaire par le temps qui court.

Venant de lui, la recommandation était admirable !

De Malartic cita les noms de deux anciens officiers des armées royales, de Flavigny et de La Benodière'; ils furent agréés et, quelques jours après, le 26 mai, tous les trois se mettaient en route pour la Vendée. F

Ils virent tour à tour d’Autichamp, Suzannet

et Sapineau, qui, excédés d’ailleurs et découra-