Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

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— Oui; enfin Bonaparte nous tient, répondit le berger.

M. de La Sahla voulut tirer quelque argent de sa poche pour le lui donner. Mais le berger profita de ce temps pour faire un signe au factionnaire prussien qui le mit en joue. Sur quoi M. de La Sahla se sauva à toutes jambes jusqu'à Hansine, observant avec surprise qu'il n'y avait aucun poste français. Il n’en a pas même rencontré jusqu'à Philippeville, de sorte qu'un espion peut entrer bien avant en France, sans être vu.

Il se présenta chez le maire d'Hansine, et lui dit qu'il demandait à être conduit, à ses frais, jusqu'à Paris, auprès du due d'Otrante auquel il voulait parler. Le maire ne tint presque aueun compte de cette demande ; mais sur ses instances, il fut chercher le lieutenant des douaniers, qui le conduisit chez le général Dupuis, à Philippeville. Le général le reçut fort bien, et il lui dit, ainsi qu'au général Ameil et au général Vandamme, qu'ilétait un comte de Kilmansegg ; qu'il avait été arrêté par les Prussiens, à Coblentz ; qu'il s'était évadé, et qu'il avait passé la frontière en courrier prussien. Le général Dupuis l’envoya au général Ameiïl, à Rocroi, qui