Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

COMPLOTS PENDANT LES CENT-JOURS 157

projet était d’avoir assez de monde pour empêcher l’empereur de rentrer.

On convint dans cette entrevue des différents lieux et des heures où l’on se verrait tous les jours.

Charet fut d’abord chargé d’une direction de quatre personnes, mais comme il n’avait aucun moyen de recruter, connaissant peu de monde à Paris, Bouillé lui confia la division dont Rodrigues était chargé. Cette division, d'après une disposition adoptée depuis le retour de l’empereur, devait se réunir, en cas d'avertissement, sur un point qui devait être changé tous les jours, suivant les circonstances.

Charet dit que, vendredi dernier, il avait reçu de Bouillé l’ordre de se réunir dans la nuit suivante vis-à-vis l’église Saint-Germain-l'Auxerrois, au premier bruit qu’on entendrait dans la ville.

Cette division avait pour chefs de subdivisions MM. Rodrigues, de Caligny, aide de camp du maréchal Serrurier, Leclerc, et de Cettau.

La division de Charet était de 156 hommes, dont 130 dans les subdivisions réunies de Rodrigues et de Caligny.

Tous étaient bourgeoïis ou de la garde nationale, à l’exception d’un garde du corps à pied, et d’un garde du corps monté.