Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

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même, on convoqua les sieurs Massier et Boutaut, maréchaux des logis en chef (onzième et douzième témoins); ils vinrent déposer « qu'ils n'avaient aucune connaissance des faits dont s’agit », sinon qu'ils avaient entendu Legal se plaindre d’avoir eu l’accusé comme chef... Ce ‘pouvait être une déroute pour les ennemis de Berceau; mais on trouva d’autres moyens astucieux d'éviter l’acquittement; il fut décidé «qu'il y avait lieu à accusation ».

Heureusement Berceau était une nature énergique ; il avait, d’ailleurs, à Frévent et à Arras, des amis fidèles, qui furent indignés et s’apprètèrent à l’assister.

L'avocat Deleville se chargea de sa défense; puis Charamond reçut à son tour le dossier ; les lettres qui suivent expliquent comment Le Bas fut définitivement l'avocat de Berceau :

Arras, 31 décembre 1191.

« À Monsieur Le Bas, homme de loi à Saint-Pol :

« Berceau, mon cher ami, est resté sans défenseur; Charamond vient d’être nommé commissaire des guerres à Guéret; département de