Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

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alors assemblée à cause de la fédération du 14 juillet et d’une distribution de pain aux pauvres.

« Aussitôt, Aldeberth court chez le maire, affirme, contrairement à la vérité, que Berceau ne veut pas entendre la lecture de la lettre de service dont il est porteur, et le prie d'intervenir près du soldat récalcitrant pour obtenir qu’il parte sans délai.

« Le maire va trouver Berceau, qui met les choses au point. On se rend à l’hôtel de la commune; on lit la lettre; Aldeberth cherche encore à équivoquer, en agitant un second pli, secret celui-là, destiné à Berceau dans le cas où il refuserait de partir. Berceau répond qu'il n’est pas dans ses habitudes de désobéir aux ordres reçus et qu'il partira, comme on le lui enjoignait. Sur sa demande, la municipalité lui accorde, à lui et à son détachement, un certificat signalant les services rendus par eux, et témoignant de leur bonne conduite.

« Aldeberth utilisa le reste de la journée à faire des démarches pour discréditer Berceau ; il retourna chez le maire, fit une visite à Le Bas père (alors officier municipal). Partout on lui ménagea un accueil glacial. Sa lâche attitude ne