Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

76 NOTES DE POLICE

par un coup de feu ». — Ce « prononcé » est signé Roussille et Parfait.

Après de nouvelles étapes et des fatigues excessives, il arrive à Frévent, un mois après, le 7 pluviôse, et se présente au commissaire du directoire exécutif près l’administration municipale du canton.

Son martyre était enfin terminé, mais les ennuis administratifs devaient durer longtemps encore!

En effet, on ne tarda pas à lui supprimer les 30 sols par jour de subsistance ; et l'espoir de son brevet de pension sembla s’évanouir.

C’est alors qu’il se décida à aller s'installer à Paris et à y chercher un emploi; après une attente de vingt mois, il eut la satisfaction d’apprendre que la loi nouvelle (11 brumaire an VI) réglait les soldes provisoires (toujours !...) à payer aux militaires qui se trouvaient dans une situation analogue à la sienne.

Sans perdre de temps, il réclame à son ancien lieutenant, qui se trouve alors à Paris, un certificat destiné à appuyer une nouvelle requête au ministre de la Guerre ; ce certificat est conçu dans un style et rédigé avec une orthographe qu'il faut reproduire, pour ne point en enlever la saveur.