Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

UN SERGENT DE L'ARMÉE MORTE 14

« Liberté. Egalité.

_« Nous soussigné, lieutenant des carabiniers du troisième bataillon de la première demi brigade stationné à l'ille Guadeloupe, certifie que le citoyen Le Bas est venü nous joindre l'orr de notre débarquement à la Guadeloupe, dans la deuzième année de la République française, dont il fut incorporé dans la. cinquième compagnie du même bataillon que ci-dessus, parvenà a la suitte au grade de sergent, par le zele, et probité, et bravoure, qu'il a montré pendant le siège de laditte ïlle, et ensuitte fut embarqué sur la frégatte de la République La Pique, en sa qualité de sergent, avec un détachement de sa compagnie qui formait la garnison dudit bord.

« En foide quoi nous lui avons délivré le présent pour jui servir et valoir en ce que de raison.

«Paris, le 12brumaire, sizième année de la République française une et indivisible.

« MATH. CRISTAU,

« lieutenant des carabinierse »

La requête n'obtient pas une réponse très rapide, car ce n’est que plus de dix mois après (21 fructidor an VI) que Ch. Le Bas apprend qu’il touchera la solde provisoire de trois décimes par jour jusqu’à l’obtention de son brevet de pension.

La décision, il est vrai, avait un effet rétro-

actif, puisqu'elle faisait remonter au commence