Oeuvres diverses

05

« sa consolation et son édification, a besoin d’un culte « public. »

Après avoir bien constaté aux yeux des habiles sa profonde orthodoxie, M. Jules Simon se livre à une excursion dans l’histoire. Nous l'y suivrons.

D'abord il rencontre sur ses pas le grand polythéisme hellénico-romain, ce culte de la patrie, de la beauté et de la matière, à qui nous devons l'art, la poésie, la nature, et dont les débris, retrouvés à la Renaissance, ont suffi pour renouveler le monde. M. Jules Simon n'a pas assez de mépris pour cette religion matérialiste et humanitaire; il ne peut du moins lui refuser ce qui à fait défaut au christianisme, la vertu des forts et des justes, la tolérance.

Ce n'est point, en effet, le côté par lequel brille le dogme fait tout exprès pour les ignorants et les simples, et acclamé par M. Simon avec tant d'enthousiasme. L’aveu même lui échappe, arraché par une douloureuse nécessité :

« Soyez attentifs, messieurs, à ce grand fait de ! l'apparition de l'intolérance religieuse dans le monde. Je dis que c'est le christianisme qui l'a apportée. Vous allez voir naître l'intolérance civile en même temps que l'intolérance religieuse, et pour la combattre ; et depuis cette époque, c’est-à-dire depuis le jour où par l’avénement d'un culte véritablement digne de ce nom, la liberté de conscience est devenue plus que jamais nécessaire, vous traversez toute l'histoire, jusqu'aux temps les plus voisins de notre révolution de 1789, sans trouver un philosophe qui enseigne le principe de la tolérance, ni un peuple « qui l’inscrive dans ses lois. »

Cette coïncidence d’un eulte véritablement digne de ce nom accompagné de dix-huit cents ans d’intolérance ne frappe pas plus M. Simon que Voltaire, Diderot, Bayle, d’Alembert, etc. ; tous les apôtres de la

N AUR LA RU SRARUA A AUS) À. A RS BURN À

«