Oeuvres littéraires : ouvrage orné d'un portrait

(SEPTEMBRE 1785) 35

revins de la grand’messe, où ses douleurs de pierre l'avaient empêché d'aller, il me fit un million de remerciements de ce que j'avais pu supporter trois quarts d'heure d’ennui; il me répéta que dans une petite ville comme Montbard la messe était d'obligation.

Quand Buffon sort de l'office, il aime à se promener sur la place, escorté de son fils, et entouré de ses paysans. Il se plaît surtout à paraitre au milieu d’eux en habit galonné. Il fait le plus grand cas de la parure, de la frisure, des beaux habits; lui-même, il est toujours mis comme un vieux seigneur, et gronde son fils lorsqu'il ne porte qu’un frac à la mode. Je savais cette manie, et je m'étais muni, pour m'introduire chez lui, d’un habit galonné, avec une veste chargée d’or, J'ai appris que ma précaution avait réussi à merveille : il me cita pour exemple à son fils. Voilà un homme, s'écriait-il ; et son ils avait beau dire que la mode en était passée, il n’écoutait rien. En effet, c’est lui qui à imprimé, au commencement de son 7rairé sur l'Homme, que nos habits font partie de nousmêmes. Notre machine est tellement construite, que nous commençons par nous prévenir en