Orateurs et tribuns 1789-1794

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temps et d'action, et la pièce restera. » À propos de l’Ami des Lois, de Laya: « Il s’agit de la tragédie que vous devez donner aux nations; il s’agit de faire tomber sous la hache des lois la tête d'un tyran, et non de misérables comédies. »

« N'entamez pas l'Assemblée ! » conseille-t-il, lorsque les Girondins veulent faire condamner Marat.

Qu'il parle de l'étranger, de la Révolution, des lois qui l’organisent, il rencontre sans cesse des formules laconiques, incisives, d’un relief tout particulier :

« C'est au moment d’une grande production que les corps politiques, comme les corps physiques, paraissent toujours menacés d'une destruction prochaine. — Ce n'est pas faire une guerre offensive que de prévenir le coup qu'on va vous porter; quand je vois que mon ennemi me couche en joue, je tire le premier, et je ne fais en cela que me défendre.

» Tout appartient à la patrie, quand la patrie est en danger. Soyons terribles ; faisons la guerre en lions.

» C’est à coups de canon qu'il faut signifier la conslitution à nos ennemis.

» Soyez comme la nature; elle voit la conservation de l’espèce; ne regardez pas les individus!

» Le peuple n’a que du sang et il le prodigue. Allons. misérables, prodiguez vos richesses.

» Le crime a aussi son heure du berger.

» On ne frappe les rois qu'à la tête.

» En révolution, il faut être sobre d'écritures.