Précis de l'histoire de la révolution française. T. 1-3

CHRONOLOGIQUE. ï

sion de son discours. — Explication du maire de Paris, mandé à la barre, qui déclare que c’est la commission des douze qui à donné ordre aux sections du Mail, de 1792 et de la Butte-des-Moulins de s'armer pour veiller à la sûreté de la convention. — Plusieurs membres demandent la cassation dela commission des douze. Boyer-Fonfrède, membre de cette commission, ét qui remplacait [snard aufauteuil, est obligé de le quitter. Hérault lui succède Une députation de ‘vingt-six sections se présente; elle réclame avec énergie l’élargissement du procureur de la commune. — Le président répond : La force de la raison et la force du peuple sont la méme chose. La résistance à l'oppression ne peut pas plus vous étre enlevée que la resPiration à un étre vivant. Vous nous demandez un magistrut et la justice , les représentans du peuple vous la rendront.— Sur la motion de Legendre , la convention décrète la cassation de la commission des douze, et l'élargissement des citoyens que cette commission a fait incarcérer. — La séance est levée à minuit.

28 mardi. Rapport du décret rendu hier sur la cassation de la commission des douze, à la suite de l'appel nominal, dont le résultat a donné 279 votans pour Le rapport, et 238 pour le maintien du décret. — Nouveaux débats élevés an moment que le président voulait proclamer Le déeret qui rapporte celui concernant la commission des douze. Collot-d’'Herbois et Danton s'élèvent avec force contre ce décret. — Le peuple de Paris est là, dit Marat, il saura resister à l'oppression. — Rabaut, membre de la com- ; mission des douze, est d’abord mal accueilli; on refuse de l’entendre ; mais il annonce que la commission des douze donne sa démission , immédiatement après le rapport, et l'a chargé de solliciter l’élargissement des personnes détenues par ses ordres. — Lélargissement est décréié, de même que l'impression du rapport, quoiqu'il n'ait pas été entendu. — Lie président fait mine de vouloir lever la séance. Au même moment arrive la section de l’Arsenal. Elle demande que, loin de supprimer Les sociétés populaires, on les conserve comme le palladium de la liberté. — La convention décrète que celte pétition sera imprimée et envoyée aux départemens.— Bazire fait prêter le serment qu'aucun des membres n’a écrit dans les départemens pour les provoquer à l’iusurrection.— Une députation de la section des Gardes-Françaises a de la peine à se faireentendre.

Elle demande une constitution où les droits naturels et poli-

tiques soient respectés ; déclare que ce n’est qu’en passant

sur leurs corps qu’on pourra porter uné main criminelle sar

les représentans du peuple. — Un grand tumulte succède

à la lecture de cette lettre, à la suite de laquelle Cambon fait part des nouvelles des armées.

29 mercr. Plusieurs sections font demander l'admission à la barre. — L'assemblée décrète que le président ne pourra annoucer aucune assemblée d'admission, si ce w’est daus les séances da dimanche et du jeudi au soir, — Lacon-

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