Précis de l'histoire de la révolution française. T. 1-3

CHRONOLOGIQUE. xii}

mais il ne font que défiler dans la salle pour retourner à leur poste, — La municipalité est à la barre. Le maire, à la tête, dit que les commissaires des sections ont sus-

endu ce matin la municipalité, qui avait voulu empécher de tirer le canon d’alarme ; qu’ils en avaient déjà fait autant à l'égard du conseil général, lorsque , se réunissant tout-h-coup dans le salon de la Liberté, ils les ont réélus de nouveau , en leur disant : Vous avez la con: Jiance de vos concitoyens, continuez à la mériter. — Levasseur, Drouet parlent successivement. Le dernier demande que le membre qui a déclaré dans cette enceinte que la municipalité avait dissipé les fonds mis à sa disposition pour la subsistance du peuple soit tenu de signer sa dénonciation , et qu'après avoir été enteudus, les membres de la commission des douze soient renvoyés au tribunal révolutionnaire. — Tallien paraît à la tribune ; il pense qu’il est temps que le glaive de la loi, le glaive seul de la loi frappe les conspirateurs qui sont dans le sein de la convention.—Une députation de la commune propose d'établir une correspondance active entre les opérations de la convention et celles de la commune. — Cette demande est décrétée, ainsi que celle qne Paris , aujourd’hui, a bien mérité de la république, en faisant respecter la convention nationale, — Camboulas propose de faire rechercher les auteurs du trouble qui s’est manifesté ce matin, et d’où sont venus les ordres de sonner le tocsin et de tirer le canon d'alarme. — Robespierre attribue cette mesure aux trahisons de nos généraux. — Verguisud demande que les efforts des anarchistes pour semer la division soient constatés au procès-verbal. — Robespierre demande la punition des coupables qui sont dans la convention et dans la commission des douze. — La convention décrète la pro-

osition de Camboulas , et renvoie les propositions de Roborne au comité de salut public. — Thuriot dit qu'il n’a point entendu mettre aux voix les propositions de Camboulas , et demande le rapport du décret qui doit avoir été rendu à la suite, si en effet il l’a été. — Thuriot renouvelle la proposition du rapport. — Le côté droit irvoque la question préalable ; elle est rejetée. Alors un grand mombre de membres s’élancent au bureau pour siguer l’appelnominal.—Duperret s’avance vers la montagneavec des gestes menaçans. — 4 l'Abbaye ! lui crie-t-on. — Une dépntation de la section des Gardes-Françaises est admise à la barre; elle réclame contre la pétition qui fat lue dans le sein de la convention, et dont elle a fait justice en expulsant l’auteur du sien. — Viennent ensuite des officiers municipaux ; ils demandent, outre Le décret d’aceusation contre les 22 députés dénoncés par les sections de Paris, le rapport de tous les décrets liberticides arxachés à la convention par la faction qu'ils ont déjà dénoncée. — Enfin , sur La proposition de Barrère, au nom da comité de salut publie, la convention décrète la suppression de la commission des douze.