Précis de l'histoire de la révolution française. T. 1-3

XXXIT

TABLE

de la loi les officiers municipaux, ainsi que Henriot. = Œlle nomme Barras chef de la garde nationale, et lui adjoint six membres. — Barrère propose de faire fermer les barrières ; de défendre de convoquer les sectious sans une autorisation spéciale des comités; de mettre hors de la loi tons les fonctionnaires qui donneraient des ordres pour faire avancer la force armée contre la convention.— Ces propositions sont adoptées, ainsi que la proclamation aux Français. — Des canonniers, ayant à leur tête des représentans du peuple, défilent dans la salle au milieu des plus vifs applaudissemens. — Un membre du comité civil de la section de Unité déclare que toute la section ne reconuaît d’autre autorité que la convention. — Voulland annonce que Robespierre et ses complices se sont tous, à l’exemple de Heuriot, soustraits au décret d’arrestation. Ils sont mis hors de la loi. — Une d‘putation de la section de Mucius-Scévola

vient communiquer un arrêté du conseil de la commune,

qui invite les autorités constituées à venir prêter serment dans son sein. Elle annonce que le tocsin sonne à la commune. — Toutes les sections de Paris viennent successivement à la barre jurer qu’elles ne reconnaissent d'autre autorité que la convention. Barras vient rendre compte des bonnes dispositions où sont les habitans de Paris. Frérou ajoute que le camp des Sablons, que devait inspecter Lebas, s’est déclaré pour la couvention. — Tallien occupe le fauteuil. Il invite ses collégues à partir sur-le-champ, afin que le soleil ne se lève pas avant-que la tête des conspirateurs soit 1ombee. Xl annonce qu’il a entre les maius l'original de la convocation des sections de Paris par la commune, ainsi que la nomination d’un général, qu'elle a faite au mépris du décret rendu ce matin. —Billaud-Vareunes invite la convention à devaucer Robespierre, qui a dit qu'avant deux heures il marcherait sur la convention. —Le président invite les membres des deux comités de salat public et de sûreté générale à se réunir dans une salle voisine, les députés à rester à leur poste, et les citoyens à courir aux armes.— Tous les citoyens sortent de la salle; il n'y veste que des fémmes. — Legendre annonce que la section de Henriot, la section des Sans-Culottes, est en masse ici pour défendre la convention, — Charlier prend le fauteuil; il annonce que Robespierre est amené prisonnier. — Le président donne le baiser fraternel à Émard, commandant de la force armée, qui s'était sauvé des prisons pour voler au secours de la convention. Léonard Bourdon entre dans la salle, accompagné d’un gendarme, à qui la convention permet de monter avec Jui à la tribune. Léonard Bourdon dit que c'est lui qui a arraché à Robespierre le couteau dont il s'était armé, et qu'il a aussi frappé Couthon, qui s'était armé d’un couteau ; que St-Just et Couthon sont pris ; que quinze ou yüigt autres conspirateurs sout renfermés dans une