Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine

RS EN —

La socialdémocratie allemande ne peut pas adopter ces buts de guerre, sinon pour d’autres raisons, tout au moins parce qu’ils ne peuvent être réalisés que par la violence. La socialdémocratie allemande ne tend qu'à une paix basée sur des accords. Si les vœux bulgares étaient réalisés, la Serbie, comme un tronc dont les membres sont coupés, resterait impuissante, incapable de vivre, faible économiquement aussi bien que politiquement, abandonnée à la charité amère de ses voisins. Un tel dépecage et une telle humiliation de leur malheureux allié ne pourraient être permis par les puissances de l’Entente, et avant tout par la Russie démocratique, que dans le cas où il ne leur resterait pas un souffle de vie. La paix qui sahsferait les vœux du nationalisme bulgare ne pourrait être écrite que par la pointe de l'épée victorieuse. C’est ce qu'a constaté en souriant sournoisement le comte Reventlow lorsqu'il a opposé aux socialdémocrates allemands et à leur revendication d’une paix sans annexions, les socialistes bulgares et leur intention d’'annexer la Macédoiïne.

Divisés en général en deux courants complètement différents, en « larges.» et en étroits », les sOCialistes bulgares sont aussi divisés dans la question de la Macédoine. Les & étroits », dont les chefs sont Kirkoff et Blagoïeff, sont partisans d'une paix sans annexions et attendent la solution de la question balkanique d’une fédération des républiques balkaniques. Cette république fédérative balkanique vogue, pour