Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine

Tite |

ment national. À la suite du régime turc sécul ire, cette population a perdu sa conscience nationale d'autrefois, sans arriver, à cause de son manque d’instruction, à une nouvelle conscience nationale; |elle lutte dans l'obscurité où se trouvent tous les peuples sans histoire, se dénommant, quand on l’interroge, aujourd’hui Serbe et demain Bulgare, sans être ni l'un ni l’autre et devenant l’un ou l’autre dès qu’elle à été atteinte par la propagande scolaire serbe ou bulgare; et dès qu’elle a appris à lire, elle a été incorporée au milieu culturel de l’un ou de l’autre peuple. Ces Slaves du sud sont donc un élément qui peut devenir serbe et bulgare. De par leur langue et leurs us et coutumes, ils peuvent se développer avec la même facilité, dans le milieu serbe que dans le milieu bulgare. Si donc on venait à tracer dans la région macédonienne une nouvelle frontière, cette frontière ne représenterait pas une violence nationale, étant donné que les Slaves macédoniens qui appartiendront à la Bulgarie deviendont, en quelques dizaines d’années, d'aussi bons Bulgares que ceux qui appartiendront à la Serbie deviendront de bons Serbes.

Ce fait suppose la possibilité d’une entente entre la Bulgarie et la Serbie; le plan du partage du butin que les Etats balkaniques avaient adopté en 1912 peut être pris comme point de départ d'une pareille entente. Car, dans ce cas, la Serbie déboucherait sur la mer par l'Albanie du Nord, près de Scutari, où, pour mieux dire, près de St-Juan di Medua, étant donné que le passage du Drim à travers les montagnes Dinariques présente une issue naturelle à la mer par des. régions serbes au nord de la Macédoine. La plaine