Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine

sans contrainte directe, des nationalités les plus disparates, une unité nationale, offrent un exemple typique de cette assimilation. En ce qui concerne les (Slaves Macédoniens », la question n’est pas de savoir s'ils peuvent devenir Serbes ou Bulgares: il s’agit de savoir ce qu'ils sont aujourd'hui et ce qu'ils veulent être. À cette question, il n'y a qu'une réponse: ils sont Bulgares et ils veulent rester Bulgares.

M. Wendel me surprend en me révélant l'existence d’un traité entre l’'Autriche-Hongrie et la Bulgarie, conclu en 1808, et d’un autre traité avec la Russie, de 1907. Je déclare catégoriquement que j'ignore tout de ces traités et que je les considère comme une invention serbe. Cependant, ce que je sais de façon absolument certaine, c'est qu'aucun homme d'Etat bulgare n’a pu apposer sa signature au bas de traités . par lesquels les montagnes de Rhodope et la Strouma seraient considérées comme les frontières occideniales de la Bulgarie, vu que, pour tout Bulgare, l'abandon de la Macédoine équivaut à la haute trahison, à une trahison du pays de la pire espèce.

Comme je veux finir aujourd'hui avec M. Wendel, je suis obligé de toucher également à la question politique, qu’il a mise en avant, à savoir : que nous, Bulgares, devons nous entendre avec les Serbes, puisque la paix est plus indispensable à la Bulgarie que la possession des vieilles villes Skoplié, Nisch et Prizrend.