Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine
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inaintien du statu quo ante? C'est avant tout son affaire, mais ensuite un peu la nôtre que de savoir comment M. Rizoff se propose de mettre ses conceptions en harmonie avec les déclarations des gouver“ements et des parlements en Allemagne et en Autriche-Hongrie, qui se sont déclarés partisans d’une paix honorable pour tous les partis et d’une réconciliation durable entre les peuples.
Mais il ne faut plus parler ici de ces choses, et je suis loin de vouloir suivre le mauvais exemple de Rizoff en me montrant personnel, étant donné que je n’en ai nul besoin. M. Rizoff se trompe étrangement lorsqu'il croit et affirme que, sur ses vingt ( preuves » concernant le bulgarisme des Slaves Macédoniens, je n’en ai choisi que trois parmi les plus faibles pour les réfuter. Ah! ces vingt ( preuves » me rappellent les naïfs citoyens d'Arras envoyant aux portes de leur ville pour recevoir solennellement Louis XIV, des représentants qui, en les ouvrant au roi, lui dirent : «Nous aurions volontiers salué Votre Majesté par des coups de canon, mais nous avons soixantedouze bonnes raisons de ne pas le faire. La première c'est que nous n'avons pas de canons. La seconde... » __ « Halte! dit le roi. La première me suffit et je vous fais grâce des soixante-onze autres. » Si l'on. pouvait, au moins, dire quelque chose de semblable de la première ou de l’une de ces vingt ( preuves » de M. Rizoff! Maïs toutes ensemble et chacune en particulier étaient si peu sûres et si fragiles, que sur le nombre je n’en ai choisi que trois, non les plus faibles, mais les plus fortes, celles dont M. le Ministre était particulièrement fier. Je me suis arrêté précisé-