Quelques lettres de G. -H. Dufour (1813-1815)
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d'Annecy. Dans quelques jours, je pars pour Genève : si le hasard vous y amenaïit, je vous prie de venir descendre chez nous; vous y trouverez une chambre décente et des cœurs désireux de vous voir et de vous témoigner leur reconnaissance.
Le courrier va partir, c’est ce qui me fait griffonner, comme vous le voyez; Je vous en demande pardon et vous prie de me croire un de vos plus affectionnés serviteurs et amis.
G.-H. Durour.
Aucune nouvelle de Corfou; je crois vous avoir envoyé mon adresse, M. Richter, pour M. Dufour, capitaine du génie, à Annecy.
VIII
Au même, à Baume-les-Dames, département du Doubs.
Montrotier, le 6 février 1815.
Mon cher colonel,
Me voici depuis quelques jours dans un pays plus sauvage que le vôtre, si c’est possible ; on n’y voit cependant point de loups. Je ne vous ai pas écrit plus tôf, parce que je n’avais rien de nouveau à vous dire et, la méme raison subsistant loujours, j'aurais pu attendre encore longtemps avant que de vous écrire, si je n'eusse craint de passer pour un pares-