Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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après avoir consacré leurs veilles à quelque ouvrage utile, sont obligés de le laisser dans leur porte-feuille, parce qu'ils manquent des moyens pécuniaires dont ils auroient besoin pour le pu-

blier. LANGUES ET LITTÉRATURE ORIENTALES.

Sous le nom de littérature et de langues Orientales, on n'a entendu long-temps que la langue Hébraïque et celles des autres langues de FOrient qui ont avec elle des rapports assez grands pour pouvoir être regardées, où comme des dialectes dérivés de cette langue, ou comme des idiomes ayant la même origine. L’hébreu, le chaldéen, le syriaque, le samaritain, l'arabe et l'éthiopien, formoient donc à-peu-près tout le domaine de la littérature Orientale; et Pintelligence des livres. saïnts étoit le principal but que l’on se proposoit dans l'étude de ces langues : on y joignit le copte à le persan et l’arménien, quoique ces langues soient d'un usage très-borné et même presque nul pour la philologie et la critique sacrées. Enfin la langue Turque, quoique l'étude n’en füt utile que pour les besoins de la diplomatie, fut par la suite comprise sous [a même dénomination. |

La littérature Orientale appliquée à étude des