Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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peu riche.encore, malgré la munificence et les talens de quelques François, tels que les de Brèves, les le Bé, Les Vitré, &c.

M. de Guignes, de l'Académie des belleslettres, digne successeur de nos anciens orientalistes Renaudot, d’'Herbelot, Fourmont, &c. avoit éténommé membre de ce comité; et comme en avoit senti que la publication des notices des manuscrits Orientaux seroit très-imparfaite, si lon ne pouvoit imprimer, avec les caractères originaux, au moins les titres des ouvrages, les noms des auteurs, et quelques-uns des textes les plus importans, ce savant académicien fut chargé d'examiner et de vérifier les caractères Orientaux qui devoient exister à lImprimerie royale. Cet examen prouva que si depuis Jong-temps on n'avoit rien imprimé en France avec ces caractères, que si, pour l'impression même des Mémoires de l Académie des belles-lettres , on s’étoit trouvé dans l'impossibilité de composer quelques mots Syriaqués, Aräbes ou Persans, c'étoit uniquement faute de connoître les trésors que lon possédoit, et par conséquent de prendre les moyens convenables pour les mettre en œuvre. Dès-lors, grâce aux soins de M. de Guignes, et à la protection accordée à ce travail par le ministre M. de Breteuil, les beaux caractères de

Vitré