Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

LANGUES ORIENTALES. 111 de l'Italie, de la Hollande et de Angleterre, que

la république des lettres les a reçus ; et la France n'a produit jusqu'à présent rien de comparable aux travaux de Giggeius, de Marracci, d'Erpenius, de Golius, de Pococke, de Castell, des Schultens, &c. &c. La raison en est, sans doute, qu'à Rome l'intérêt des missions, en Angleterre et en Hollande l'influence du luthéranisme et des communions nées de la réforme, avoient multiplié les établissemens consacrés à l’enseignement des langues Orientales, tandis qu’en France ces langues n’étoient guère enseignées qu'au Collége royal, et ne donnoient l'espoir d'aucune place à ceux qui les cultivoient. La même cause nous a long-temps empéchés de rivaliser avec les typographies Orientales des autres contrées de l'Europe; et nous en ressentons encore les eflets aujourd'hui, puisque Pañs est la seule ville de France où ïl y ait une typographie Orientale de quelque étendue, et que cette typographie n'existe qu'à Imprimerie impériale. L'établissement fait en 1 785, dans l Académie des inscriptions et belles-lettres, d’un comité chargé de faire connoître par des notices et des extraits les manuscrits de la Bibliothèque du Roi, étoit la circonstance {a plus favorable pour faire revivre parmi nous {a typographie Orientale, si