Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

Langueetlittérature Hebraïques, Littérature

Hiébraïque

proprement dite,

114 HISTOIRE ET LITTÉRATURE ANCIENNE.

La littérature Hébraïque, dans laquelle il faut comprendre les langues Chaldéenne et Samaritaine, que lon étudie seulement comme accessoires, peut être divisée en deux parties: l'une a pour objet l'étude des livres de l'ancien T'estament écrits en hébreu; l’autre, celle des ouvrages de tous les genres rédigés en hébreu plus ou moins corrompu, ou dans un langage mêlé d’hébreu et . de chaldéen, et qui forment ce que lon appelle la littérature Rabbinique et T'almudique.

La littérature Hébraïque proprement dite ; c'est-à-dire, la littérature Biblique, n’a rien produit de quelque importance en France, depuis l'édition critique du texte Hérbeu publiée en 1753 par le P. Houbigant, prêtre de [a congrégation de lOratoire. Les ouvrages estimables de M. l'abbé Guénée et de M. du Contant de {a Molette n'appartiennent que d'une manière indirecte à la littérature Hébraïque. Les circonstances dans lesquelles la France s'est trouvée depuis 1789, métoient pas propres à favoriser

étude de cette langue, qui, privée de Ia chaire établie en Sorbonne, ne conserva que celle du Collége de France. On doit au professeur qui la remplit au jourd’hui, des Flémens de grammaire sous la forme de tableaux; ouvrage qui peut être d’un grand secours à ses élèves, mais qui ne doit