Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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grand jour sur üne classe de monumens qui, dans ces derniers temps, ontexercésans fruit la sagacité de plusieurs savans : je veux parler des ruines gigantesques de Persépolis, des innombrables bas-reliefs dont elles sont chargées, des inscriptions qu'elles présentent, et qu'une longue suite de siècles semble n’avoir épargnées, comme les monumens hiéroglyphiques de l'Égypte, que pour faire le tourment des siècles à venir. Ces inscriptions, dont les caractères se retrouvent sur d’autres monumens, mais sur-tout sur les briques retirées des fondations de l'antique Babylone, appartiennent-elles à l'écriture hiéroglyphique? offrent-elles un très-ancien système, le plusancien peut-être, d'écriture syHabique où alphabétique! ne présentent-elles pas la réunion de tous ces systèmes d’écritures!? peut-on, enfin, tenter aujourd’hui , avec quelque espérance de succès, {a solution de ce problème, et lexplication des imscriptions ? Telles sont les questions intéressantes, mais souverainement épineuses, agitées pour la première fois pendant Îa période dont nous nous occupons, et sur lesquelles il a paru divers écrits de MM. T'ychsen à Rostock, Münter à Copenhague, Silvestre de Sacy à Paris, Hager à Londres, Grottefend à Gottingue, Lichtenstein à Helmstadt. Ce dernier, si lon pouvoit