Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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restes de cet ancien peuple, et puiser à la source même {à connoissance de ses dogmes, de ses langues, et des débris de sa littérature ! Son zèle etses fatigues ne démeureroient vraisemblablement pas sans récompense ; car, nous devons Pavouer, tous les travaux d’Anquetil du Perron ne nous ont point encore procuré les moyens sufhisans pour entendre le zend et le pehlvi: nous n'avons ni grammaire ni dictionnaire de ces langues, et il faudroit créer ces ouvrages en étudiant sous ce point de vue les livres que nous possédons en ces deux langues; tâche très-peu attrayante et extrêmement difficile à remplir. Nous entrevoyons seulement dans le pehlvi quelques rapports avec les langues de la Chaldée et de 'Assyrie, et dans le zend une affinité trèsmarquée avec la langue sacrée de FInde. Le P. Paulin de Saint-Barthélemi, que les lettres viennent de perdre, a fait voir cette affinité d’une manière incontestable. On ne doute pas non plus aujourd'hui que le parsi, ou le persan moderne, ne tire son origine du zend, au moins en grande partie.

Au reste, l'étude du zend et du pehlvi peut être regardée comme une carrière neuveetdigne d’être parcourue; et cette étude devient encore plus intéressante, quand on considère qu’elle peut jeter un