Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

LANGUES ORIENTALES. 145$

De l'état actuel de la langue Persane, et surtout de la fangue écrite, il résulte que la connoissance de l'arabe est d’une très-grande utilité pour l'étude du persan, quoiqu'il n’y ait entre ces deux langues aucune analogie primitive et d'origine. Un très-grand nombre de mots qui font aujourd’hui la richesse de la langue Persane, appartiennent à la langue Arabe; en sorte qu'un dictionnaire Persan doit, pour être complet, contenir presque tous les mots de la langue Arabe. Il n’en est pas de méme de la grammaire : la constitution grammaticale des deux langues n'a rien de commun; et s’il faut étudier celle de l'arabe, ce n'est que comme moyen préparatoire pour se mettre à portée d'entendre tous les livres qui servent à la connoissance parfaite du persan.

Pendant l’époque dont nous nous occupons ; plusieurs livres élémentaires pour l'étude du persan ont été imprimés à Constantinople; les Anglois en ont publié quelques-uns tant dans l'Inde qu'en Europe, et nous en devons aussi aux Allemands. En Angleterre MM. Ouseley, Moises, Rousseau, dans l’Inde M. Güchrist, à Vienne M. de Dombay, à Leyde M. Wilken, ont donné des grimmaires Persanes, ou des livres destinés aux

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