Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

156 HISTOIRE ET LITTÉRATURE ANCIENNE. que de violer les lois et les pratiques que lui ont transmises ses ancêtres.

Parmi les savans qui se sont empressés de seconder les louables intentions de {a compagnie des Indes, M. Charles Wilkins mérite d'occuper le premier rang, puisqu'il est le premier qui ait su fa langue Samskrite assez bien pour donner des traductions exactes et authentiques d’ouvrages écrits en cette langue. Celles qu'il a publiées, en 1807, du Bhaguat geetaa (Traité de théologie Indienne, extrait-du Mahäbhärata) et de V'Hitopadésa (le prototype des fables aitribuées à Pidpaï), forment une époque trop mémorable et trop voisine de celle que nous devons parcourir, pour ne pas trouver place ici. Nous passons sous silence un grand nombre de fragmens d'ouvrages traduits de la même langue par ce savant, et insérés dans Î Oriental Repertory de M. Dalrymple, et dans les deux premiers volumes des Asiatick Researches, où Mémoires de la société Asiatique établie à Calcutta. Cette société a déjà publié huit volumes z1-4.° remplis de mémoires relatifs aux antiquités, à l'histoire civile, politique et naturelle, aux sciences, aux arts et à la littérature de l’Inde. C'est là, surtout, que MM. Jones, Colebrooke, Bentley, Wildford, associé étranger de la classe, et autres