Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

PHILOLOGIE. 29

8 règne la plus saine critique, entre autres, des pièces inédites de Théodore l’'Hyrtacénien et de Théodore Prodrome, qu’on trouve dans le recueil des Notices des manuscrits de la Bibliothèque impériale, attesteroient suffisamment ses vastes connoissances philologiques, quand même il n’en auroit pas donné des preuves multipliées dans son édition du poëme attribué à Musée, et du Banquet de Plutarque, et sur-tout dans sa traduction d'Eschyle, qui a paru en 1796. Un ouvrage non moins important, dont on parlera encore à l'article de la GÉOGRAPHIE, c’est la traduction de Strabon, dont il s'occupe par ordre du Gouvernement, de concert avec MM. Gossellin et Coray, et dont le premier volume a été publié.

M. Ameilhon avoit déjà prouvé, par ses Mémoires sur la teinture dans les siècles reculés, combien cette partie de a philologie Grecque qui tend à pénétrer dans la connoïssance des arts et des métiers chez Îles anciens, lui étoit familière : il en a fourni de nouvelles preuves dans différens morceaux imprimés dans le recueil des Notices des manuscrits de la Bibliothèque impériale, et notamment dans la notice qu’il a donnée d’un manuscrit Grec de la même bibliothèque sur les anciens chimistes, notice que peu d’autres savans auroient été en état de faire.