Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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être considérées comme formant une classe à part et une sorte d'ensemble dont toutes les parties sont nécessaires à l'intelligence les unes des autres.

Il en est à-peu-près de même de l'étude des

anciennes localités et des grands monumens d’ar-

Ârchéographie propre-

ment dite,

chitecture, tels que les restes des enceintes des villes, des ponts, des grands chemins, &c. qu'on peut appeler antiquités topogr aphiques; et de l'étude des antiquités du Nord, ainsi, que des antiquités

Celtiques, Gauloises, &c.

L'archéographie proprement dite est donc restreinte , pour les Grecs et pour les Romains, aux monumens des arts qui ne sont compris dans aucune des subdivisions qu'on vient d’ indiquer, c st-à-dire, aux statues, aux peintures antiques, aux mosaïques , aux bronzes , aux instrumens, aux meubles, &c.

L’Antiquité expliquée du P. Montfaucon est un de ces exemples de plans parfaitement conçus, mais trop foiblement exécutés. A la Vérité, la vie d’un seul homme n’auroit pu sufhire à une tâche si considérable et si difficile, sur-tout dans l’état où étoient alors les connoiïssances archéographiques. Les savans n’en avoient pas encore fait l'objet de leurs études, et n’avoient point examiné les monumens avec le flambeau de la critique ;