Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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d'Italica, l'autre à Lyon, et qui toutes deux repré sentent les courses du cirque.

La mosaique d'Italica, quoique très-mutilée, a été beaucoup mieux expliquée par. M. Alexandre de la Borde, que celle de Lyon, qui est presque intacte, ne l’a été par M. Artaud.

M. Millin, dans ses Monumens inédits, a ew lavantage de faire connoître plusieurs morceaux dignes d’être publiés, et le mérite de les expliquer en savant aussi versé dans [a connoïssance des monumens que dans celle des bons ouvrages archéographiques.

Quelques antiquaires, doués d’une imagination féconde, aiment mieux s'y abandonner que de se livrer à des recherches pénibles pour expliquer les monumens parles passages des auteurs anciens et par la comparaison des monumens analogues. Leurs travaux ne sont propres qu'à faire rétrograder la science.

Pour les combattre, M. Fea a publié à Rome une Dissertation sur Îles images de Léda, dans laquelle il à réfuté M. Adam Fabroni, qui prétendoit que toutes ces figures représentoient Lamia, courtisane favorite de Démétrius Poliorcète. La dissertation de M. Fabroni étoit trop dénuée de preuves et trop foible en raisonnement pour persuader les hommes instruits et qui