Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

ANTIQUITÉS. 79

en sont la matière, à {a petitesse de leur volume, et au genre de la gravure, qui est le plus souvent en creux : les attributs des figures ne tombent pas avec les membres, comme dans les ouvrages de sculpture, et ne s’effacent pas comme ceux de la peinture. Le second avantage est la facilité d'étudier les pierres gravées sur les empreintes avec autant de certitude que sur les.originaux, tandis qu’on doit toujours se défier de la fidélité des dessins et des copies des autres monumens, et que même les plâtres moulés sur des statues ou des bas-reliefs ne permettent pas de reconnoître les restaurations. Mais ces avantages sont aiténués par un grand inconvénient; c'est lextrême difficulté qu'éprouvent quelquefois les antiquaires eux-mêmes à distinguer les pierres gravées antiques, des pierres modernes, quand celles-ci sont gravées par un artiste habile. La critique, la connoissance la plus profonde des arts, Fexpérience la plus consommée, suffisent à peine pour se préserver de l'erreur.

Le Traité des pierres gravées de Mariette, avec la Bibliothèque dactyliographique qui y est jointe, a répandu beaucoup de jour sur cette partie des antiquités. La Description du cabinet de Stosch, par Winckelmann, et le Choix de quelques pierres gravées du cabinet de Vienne,