Récits des temps révolutionnaires d'après des documents inédits

LE COMPLOT COIGNY-HYDE DE NEUVILLE. 67

former deux volumes. Pour des causes qui nous échappent, le second ne fut pas publié, et seul le premier existe encore. Les pièces dont les archives d’État ont conservé les originaux s'y trouvent pour la plupart reproduites.

Leur découverte ne suffisait pas cependant à dissiper les obscurités qui environnaient encore l'affaire. Mais la police de Fouché excellait à faire parler les détenus. Entre ses mains, la veuve Mercier, sous l'empire de l’effroi que lui avait causé son arrestation, devint aisément une indicatrice intarissable, dont les révélations : furent complétées ultérieurement par les aveux des gens arrêtés.

Il est vraisemblable que Mme de Vaubadon : ne fut pas la dernière à parler. Elle avait été trouvée à Bayeux et incarcérée aussitôt. Le rôle abominable qu’elle joua plus tard, et notamment lorsque, en 1806, la police cherchait à s'emparer du vicomte d’Aché, autorise à penser que, dès 1800, elle s’exerça dans ce rôle. La preuve en est, d’ailleurs, dans une note de Desmarets que contient son dossier et qui démontre qu'au cours de l'enquête la police la consulta sur le point de savoir si une lettre saisie, et dont on ne recon-