Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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« vous avouerai que ce mouvement de troupes dont on « fait tant de bruit ne me parait, ainsi que l’âge de « Barras, qu'un prétexte perfidement suscité et perfi« dement saisi pour semer les défiances et la discorde.

À

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« Je vous avouerai que, dans ce moment, tous les « partis me paraissent être la dupe d’un seul homme.

«Je vous avouerai que toutes ces convulsions dont « les suites peuvent être si désastreuses, me paraissent « résulter des machinations infernales de ce même « homme que je regarde comme le plus lâche, le plus « astucieux, le plus féroce des scélérats qui ont égorgé « la France.

« Et cet homme, c’est Carnot. »

« Telle est mon opinion. Quoique basée sur une mul« titude de faits et de rapprochements, elle peut être « modifiée par la connaissance de certains faits particu« culiers, et de ce nombre serait celui sur lequel je « vous demande un dernier éclaireissement. « Cette manière franche et loyale de s’expliquer et de chercher la vérité me semble la seule qui convienne à des hommes qui pensent et se respectent, et je désire sincèrement qu’à cet égard vous soyez de mon avis. « Salut,

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& ROUGET DE LISLE. »

La lettre dont nous tirons ce passage porte la date du 15 thermidor an V (3 août 1797.)

Par ce qui précède nous avons pu voir que Rouget ne devait pas avoir de profondes sympathies pour les membres du Directoire, particulièrement pour ceux qui passaient pour pencher vers la royauté, comme pour