Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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« enfin qu’il est des intérêts qui me sont personnels. Je le « dois à des amis généreux dont les secours m'ont été « prodigués pendant la tourmente révolutionnaire. Je le « dois à une famille pauvre pour qui ma plus longue « insouciance deviendrait une source d’embarras et de « désastres. »

Songeons ici que Rouget était l'aîné d’une famille nombreuse, car indépendamment de ses deux frères, tous les deux officiers supérieurs dans l’armée, il avait trois sœurs, deux autres frères plus jeunes et sa mère; que la famille avait des dettes et que la fortune, toute en propriétés rurales, était loin de suffire aux besoins généraux et aux moyens d'établir les filles, sœurs puinées de Rouget. Le grand cœur de Rouget ne lui permettait pas de les oublier. Ses deux frères n’avaient pas sa générosité. Pourtant l’un d'eux, Rouget le Batave, ainsi nommé parce qu'il avait servi en Hollande, vint à son aide, comme on va le voir plus loin.

On comprend que Rouget, aigri par les difficultés qu’il rencontrait et sa susceptibilité, ait parfois été poussé à des suppositions exagérées. Souvent calomnié, il ignorait le nom de ses calomniateurs et instinctivement il en accusait Carnot. Dans une lettre qu'il écrivait à la date du 16 thermidor an V à Cochon, exministre de la police, on lit ce qui suit : « Vous m'avez assuré Qavoir connaissance oculaire d'un ordre signé Hoche pour élever des batteries sur les hauteurs de Montmartre.

« Dois-je regarder cette assertion comme un de ces « on-dit qui échappent souvent aux gens les plus cir« conspects ou comme le produit d’une conviction « fondée sur des preuves et sur la réalité ?

« Pour vous donner l’exemple de la franchise, je.