Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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« Vous avez à tranquilliser ce mème peuple sur la crainte toute récente d’une nouvelle révolution et vous lui envoyez Augereau, le plus infatigable des révolution naires connus ?

« Vous êtes intéressé à relever le crédit des Bataves et vous leur envoyez Augereau dont la seule présence fera baisser leurs effets publics !

« Il est près de vous un autre homme! Me voici arrivé au point critique, mais le plus important de cette longue lettre, je ne le préparerai par aucune réflexion, sinon que ce qui suit est destiné uniquement au premier consul qui pour le juger doit dépouiller Bonaparte tout entier.

« Il est près de vous un autre homme sur lequel, sans frémir, je ne puis voirse reposer votre confiance et voire faveur : homme d’un égoïsme monstrueux, d’une cupi-

_dité insatiable et de la plus épouvantable duplicité; c’est

Brune.

« Je ne scruterai point sa conduite sous les rapports particuliers à la Hollande. « Deux mots vous en donneront la juste mesure: il est devenu l'ennemi mortel, il s’est acquis toute la haine d’un peuple auquel il doit le prestige de gloire qui l’environne, d’un peuple que son premier devoir élait de soulager et de protéger et dont il n’a pas tenu à lui d’être le perturbateur.

€ Mais je l’accuse d’avoir trahi la République en pactisant avec les scélérats qui, avant votre retour, le renversaient ef le dévoraient.

« Mais je l’accuse d’avoir acheté de sa lâche complaisance le droit de révolutionner la Hollande etde l'utiliser à sa manière.

« Je produirai en preuve l'impression terrible et profonde que fit sur lui la nouvelle du 18 brumaire. J’en