Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

VE l'hymne de délivrance qui, de nos conscrits, fit des soldats à Valmy, et de ces soldats fit les tiomphateurs de Jemmapes, refoulant les rois coalisés.

Deux parties de votre livre, mon cher collègue, sont éminemment attachantes. D’abord les lettres de notre héros à Bonaparte, puis sa Correspondance avec Béranger et avec J.-J. Weiss. On y voit comment un homme à l'esprit droit, au cœur généreux, à l’âme éprise de justice, sut parler à l’'ambitieux consul qui, désertant ses origines, visait déjà le pouvoir souverain. On Y prend des leçons de haute morale en considérant avec quelle simplicité tout à la fois et quelle dignité, ce grand homme qui, donnant la Marseillaiseà son pays, luiavait cdonné des armées», accepta pendant de longues années, sans se sentir en rien amoindri, l'indifférence, disons le mot, l’ingratitude de ses concitoyens, et comment, malgré quelques rares et fidèles affections, sa vieillesse fut solitaire et sa mort passa presque inaperçue.

Enfin, au point de vue bibliographique, les pièces en parties inédites que vous avez collectionnées depuis plus de vingt ans, offrent aux chercheurs de véritables richesses.

Et ce n’est pas tout! Je sais que vous avez