Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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époque d’autoritarisme brutal qui fut le second Empire, ils n’ont pas réfléchi que Béranger n’a chanté la gloire impériale qu’en face des ennemis qui avaient envahi la France et de la royauté bourbonnienne qui voulait restaurer le passé.

Rouget de Lisle, dans un moment d’enthousiasme patriotique, a jeté en bloc le cri de guerre: € Aux armes, citoyens! » cri de guerre entraînant et irrésistible quand il est entonné par une armée tout entière. « Qu’a donc ce chant? on dirait qu'il a des moustaches ! » disaient les soldats. Il faudra revenir encore sur la Marseillaise. Son histoire détaillée et les anecdotes qui l’accompagnent formeraient des volumes. Béranger a, dans ses graves chansons, abordé les questions sociales les plus hautes. Pauvre Jacques! le Déluge, les Escargots, les Contrebandiers et tant d’autres sont là pour donner raison à sa chanson: les Fous.

« Si demain oubliant d’éclore,

Le jour manquait, eh bien! demain Quelque fou trouverait encore

Un flambeau pour le genre humain. »

Rouget de Lisle a trouvé des accents d’un autre ordre quand il s'agissait du courage guerrier. Nous verrons plus loin son chant de Roland à Roncevaux, son chant national les Héros du Vengeur.

Tous les deuxont, comme tousles poètes, chanté l’amour ei ses charmes. Béranger a immortalisé sa Liseite qui west que la personnification de l'amour libre et éternel dans sa sincérité, comme l’ont chanté Longus, Anacréon, Horace et les poètes idylliques de Rome et de tous les temps dans le passé, et comme le chanteront les poètes dans l’avenir!

L'amour est éternel et la chanson est la forme gra-