Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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Dans la première partie de ce volume, il est facile de reconstituer la vie de Rouget de Lisle, entre la date de sa dernière lettre à Weiss, et celle qui lui annonce la mort de son frère.

Peut-être eût-il été à propos de citer ici deux lettres de M. Gindre de Mancey à Rouget de Lisle, mais leur place se trouverait mieux choisie dans la reproduction intégrale de la correspondance et des œuvres de Rouget de Lisle.

Nous en étions là de la correspondance de Rouget de Lisle et de Weiss. Il nous semblait qu'il n’y avait pas de raisons pour que ce fût la fin de cette correspondance. Alors, mü par ce sentiment d’exactitude dans nos recherches, nous avons fait de nouvelles démarches, dont le résultat forme un appendice aux volumes de la première édition, et qu’il est tout naturel d’intercaler dans ceux de la seconde.

Sur la vie de Rouget de Lisle, nous avons trouvé à la bibliothèque de Besançon, dans sa correspondance avec Charles Weiss, ces nouveaux détails. Ils confirment et complètent l’histoire des malheurs qui n’ont cessé d'abreuver d’ennuis, de chagrins et de misères la vie de l’auteur de a Marseillaise jusqu’à la Révolution de 1830.

Nous ne possédions la correspondance de Rouget avec Weiss que jusqu’en 1823. Or, Weiss n’est mort qu’en 1866, le 11 février. Pourquoi cette correspondance at-elle été interrompue ? Telle était la question que nous devions nous poser naturellement. Or, nous avons trouvé les originaux des lettres manuscrites de Rouget et la dernière porte la date du 29 octobre 1832.

Nous allons successivement, et par date chronologique, passer en revue celle série de lettres aussi rapidement que possible. Elle est à la fois triste et très intéressante.

La première est datée du 31 juillet 1823. Elle com-