Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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seillaise dans les succès de la République de 1799, et nous en aurons fini,

Nos adversaires eux-mêmes, d'au delà du Rhin, rendent hommage à ce chant qu’ils appellent souvent la Dangereuse Marseillaise : « Une fois, comme le jour venait de poindre, dit un officier allemand qui avait fait la campagne de 1792, nous entendimes sonner l'alarme. Personne ne pouvait se rendre compte des bruits qui retentissaient au loin. On croyait entendre des cris, des roulements de tambour, des coups de canon. C’était bien tout cela, en effet. Les Français, qui s’élaient rapprochés de nous depuis quelques heures, saluaient l'aube matinale et, en même temps, l’ennemi, en répétant l’hymne terrible des Marseillais. Décrire l’effet de cet hymne chanté par des milliers de voix et accompagné d’une manière si formidable, est chose humainement impossible. »

Un musicien allemand, écrivain aussi, Ghristmann, dans des articles publiés par la Gazette musicale de Leipsig (1198-99), est loin de dissimuler sa sympathie pour les hauts faits de la République française. Rien, pour lui, n’est à la hauteur de l'hymne des Marseillais. Aucun chant n’est comparable, dit-il, au chant des Marseillais, si ce n’est le beau refrain de la Marche des Pyrénées, chanté alors dans son Pays par nos régiments de dragons : Mourir pour la patrie, c'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie!

La Marseillaise est, dit-il, le brevet d'immortalité de Rouget de Lisle. Or, l’autre refrain est aussi de lui. D’autres ont écrit : La lionne n’a fait qu’un petit, mais ce petit est un lion. — Il y en aurait donc au moins deux.

En réalité, les musiciens allemands ont été plus Justes pour Rouget de Lisle que certains de nos Fran-