Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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sa qualité de capitaine du génie, à partir du 4* janvier 1793, au moment où l’hymne de Ja Marseillaise avait obtenu le plus d’éclat,d’enthousiasme et de retentissement dans les armées de la République et de l’Europe entière.

Voilà sommairement le résumé de l’histoire militaire de Rouget de Lisle.

Mais nous avons sur son existence des détails tellement précis et curieux et qui se rattachent à une époque si féconde en incidents auxquels notre héros fut mélé, que le lecteur nous pardonnera d’entrer dans les détails qui vont suivre, détails certains et appuyés par des documents irréfutables.

Il fut mêlé à l’histoire du Directoire et du Consulat d’une manière si précise, que son histoire même donne des éclaircissements sur les agissements de cette époque si féconde en incidents.

Tout en suivant la carrière militaire, Rouget n'avait négligé ni la littérature ni la musique. Carnot le lui avait bien fait sentir. Des ébauches poétiques qu'il avait faites au collège, l’exercice auquel il s’était appliqué sur le violon que sa mère lui avait donné, entretenaient en lui le goût inné des arts et lui faisaient un doux passe-temps pour ses moments de loisir.

Rouget de Lisle fut oublié sous le Consulat et sous l’Empire. La Restauration ne fit rien pour lui. Bref, il se trouva dans la position oürestentgénéralementleshommes de cœur, hommes convaincus et voués par leur droiture à vivre toujours dans des sentiments honnêtes, peu faits pour solliciter, bienveillants pour tous, faciles à exploiter, peu dangereux pour les intrigants et qu’à tort on néglige dans les gouvernements sans tenir compte de leur honnêteté.

En 1817, Rouget, obligé par son frère de quitter Montaigu après la mort de sa mère, car c’est là qu'il s’était