Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

No —

fagots, faisant allusion aux vins qu'on appelle ainsi, parce que généralement c’est du meilleur qu’on met en réserve et qu’on sert dans les grandes occasions.

Quoi qu’il en soit, l'influence énergique de la Marseillaise se fit sentir surtout de 1792 à 1794. Malgré le concours puissant de la Marseillaise, son auteur n'en fut pas moins suspect aux yeux du Comité de salut public, et incarcéré, le 48 septembre 1793, dans les prisons de Saint-Germain.

Voici le mandat d’arrêt:

« Le Comité de salut public arrête que le citoyen Rougez, surnommé Delille, ci-devant officier du génie et retiré à Saint-Germain, sera mis sans délai en état d’arrestation, et charge le ministre de la guerre de l'exécution du présent arrêté.

« Signé au registre : Saint-Just, ROBESPIERRE, Jean Bon SAINT-ANDRÉ, HÉRAULT et BARÈRE.

« Par extrait :

Signé : JEAN Bon SaINT-ANDRÉ, CaNOT, PRIEUR, CozLor »'HERBOIS. »

Rouget sortit de prison après le 9 thermidor, et fut réintégré dans le service militaire, comme capitaine, le 30 ventôse an III.

En 1796, il publia le volume dont nous avons parlé déjà ; il n’était plus dans le service militaire. A partir de ce moment il vécut inconnu, presque dans l’isolement. Il ne reparut dans la vie publique, comme journaliste, qu'après avoir quitté la maison paternelle de Montaigu, en 1817.

Quelques chants qu’il publia, en 1798, Vengeance; en 4799, le Chant du Combat; en 1819, le Chant héroïque