Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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Le eri précurseur de la guerre De la gloire et de ses hasards,

Mourons pour la patrie! C’est le sort le plus beau, le plus digne d'envie.

Ce même refrain se trouve dans une pièce intitulée des Héros du Vengeur, chant national dédié aux marins français.

Les soldats du Vengeur reprennent en chœur après chaque strophe :

Mourons pour la patrie! C’est le sort le plus beau, le plus digne d’envie.

Ainsi ce chant, si fréquemment entendu en 1848, a été emprunté à Rouget. La Marseillaise n'est done pas son seul chant patriotique.

On le chanta encore en 1870, à l’époque où l’on cherchait à stimuler l’esprit de nos conserits pour les lancer dans la folle guerre déclarée à la Prusse. Mais alors ce chant guerrier, dont les premiers vers seulement étaient plutôt braillés que chantés, n’avaient plus d’influence sur l'esprit des soldats auxquels les chefs n’inspiraient aucune confiance.

Pourtant la Marseillaise avait été plusieurs fois chantée avec succès dans nos guerres d’Afrique. Le commandant Duvivier accourut avec le 3° bataillon de zouaves au secours de l’arrière-garde de l’armée surprise par les Kabyles, au col de Mouzaïa. Le bataillon s’élança aux accents de la Marseillaise avec un tel entrain que les Kabyles, effrayés de l’impétuosité des nouveaux agresseurs, disparurent aussitôt.

Le maréchal Bugeaud réservait ce chant pour les grandes occasions; il l’appelait l’'Hymmne de derrière les