Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

pis

place que sa statue en relief occupait sur larc de triomphe de l’Etoile.

Il vivait heureux et calme à Choisy, faisant autour de lui tout le bien qu'il pouvait. Mais ce bonheur ne fut pas de longue durée, et la mort vint bientôt frapper à sa porte. L’entourage intelligent au milieu duquel il vivait, ses relations au dehors étaient agréables autant que sa société de Choisy, mais il n’avait aucune relation avec les membres de sa familie qui vivaient encore. Il avait même, dans une lettre écrite à M. Gindre de Maney, témoigné énergiquement sa répulsion pour ses frères, qui l'avaient laissé dans la plus grande détresse sans se préoccuper de lui.

« Que font nos Tercy? (lui écrivait-il). Ce frère, mort en odeur de sainteté, m’écrit-on, àcela près, je crois, pas grand’chose, sera-t-il meilleur pour eux dans l’autre monde que dans celui-ci? Oh!ne me parlez pas des frères ! »‘C’est un de ses frères, en effet, qui, en 1817, Vavait chassé de la maison paternelle de Montaigu.

Il collabora, en 1834, à la publication des Mémoires de tous, et donna dans un des volumes la relation exacte de l'expédition de Quiberon. Il avait envoyé cette relalion à Béranger qui, à la date du 12 novembre 1834, lui écrivait: « … Travaillez-vous? Ecrivez-vous? Chantez« vous? Faites-nous donc encore quelques bons mémoires « comme celui-ci. Rentrez dans vos souvenirs : vivez à « reculons. C’est refaire du printemps, et voilà l’hiver qui « vient. Adieu; soignez bien ce qu’il vous reste de santé, «et ne m’oubliez pas plus que je ne vous oublie. »

Béranger, en effet, n’oubliait pas son ami. Il publia, en 1833, un volume complet de ses chansons, etdans une lettre à Perrotin il lui disait:

« Encore un exemplaire oublié! AM. Rouget de Lisle, chez M. Voïart, à Choisy-le-Roi (banlieue). »