Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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La réponse du ministre des relations extérieures est ainsi conçue :

Paris, le 43 germinal de l’an IY de la République française, une

et indivisible.

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.

« Le ministre des relations extérieures, « Au citoyen Rouget de Lisle.

« La demande que vous avez faite, citoyen, d'aller à Bâle et d’y conduire la fille du dernier roi des Français ne m’a paru, dans le temps, présenter rien de suspect, surtout d’après les vues d'utilité que votre voyage pouvait présenter à d’autres égards. Je me rappelle très bien que vous me parlâtes des amis que vous avez conservés parmi les citoyens de cette ville, qui se sont toujours montrés attachés à la République et dévoués au culte de la liberté. Le Directoire a voulu employer un officier de gendarmerie parce que l’usage le plus ordinaire leur attribue ces sortes de fonctions. Il est difficile, ce me semble, de voir dans votre démarche, si elle-est présentée telle qu’elle à été faite, rien qui puisse inculper votre civisme. Je me fais un devoir de vous rendre le témoignage que vous désirez.

« Salut et fraternité. &« CH. DELACROIX. »

L'adresse porte : « Au citoyen Rouget de Lisle, à Paris. »

Rouget, ayant donné sa démission, reçut du ministre

de la guerre une lettre ainsi conçue : | 6