Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France
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vu dans le canton de Vaud et au camp de Thoune, en disant :
Si mon fils succombait, mon neveu vit encor, Et mon aigle vainqueur reprendra son essor !
L’aigle française flottait sur les murs de Sébastopol en 1855.
Les quelques vers destinés à la vaillance des régiments suisses à Polotsk et à la Bérésina, viennent donner raison à ces derniers souvenirs du grand homme, et l'Histoire du consulal et de l'empire a prouvé que l’héroïsme de nos vaillantes légions avait été méconnu ! L'empereur aura donc pu dire :
Les Suisses, toujours fiers de servir l'empereur, Succombaient vaillamment pour leur aigle et l'honneur ! Mais plus tard méconnus, ces vélérans de gloire Pleuraient nos étendards trahis par la victoire !
Notre ami avait également obtenu la médaille de Ste. Hélène; ce qui explique encore tout l’intérêt qu’il portait à son infortuné général, qui, à son heure dernière, n'avait pas oublié ses vieux compagnons d'armes.
P. DE G.