Sur l’importance du milieu thermique dans l’expérimentation physiologique sur les homéothermes

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l’action dynamique spécifique, a insisté sur toute l'importance qu'avait la température ambiante dans l'étude du métabolisme des homéothermes. Revenant plus tard sur cette question il constatait que l’on ne prêtait pas toute l'attention que méritait ce fait par lui si bien illustré. « Il n’est possible, disait-il, d'obtenir des résultats réguliers que lorsque l’on considère la hauteur absolue de la température du milieu comme un des facteurs importants des expériences sur la nutrition ». Il montrait par des expériences qu'une alimentation peut avoir, selon la température ambiante à laquelle on expérimente soit un effet nul, soit un effet augmentant la dépense énergétique de 89 p. 100.

LES SUBSTANCES PYRÉTIQUES.

Il y a des substances, tels le dinitrophénol et la 8-tétrahydronaphtylamine qui provoquent une élévation de la température des homéothermes, c’est-à-dire une « fièvre chimique ». Or laction de ces substances dépend de la température ambiante à laquelle on expérimente (Grara et DimrrriJevic). C'est de la température ambiante que dépend si ces substances élèveront ou abaisseront la température de l'animal en expérience. Par conséquent ces substances sont aussi bien pyrétiques qu'hypothermisantes. Ainsi un Rat maintenant sa température à son niveau normal à la température ambiante de — 4° aussi bien qu'à celle de 28°, fera de l’hypothermie sous l'influence de la $-tétrahydronaphtylamine à la première de ces températures, tandis qu'il fera de l’hyperthermie à la seconde. À un niveau entre les deux de ces températures ambiantes la substance est sans effet. Il en est de même de l’action du dinitrophénol 1-2-4. On voit donc à quelle confusion on s'expose en ne tenant pas compte dans ce cas du milieu thermique. Nous avons obtenu des résultats différents avec ces substances d’un jour à l’autre selon que le laboratoire était plus ou moins chauffé. Avec l’adrénaline on obtient des résultats semblables : aux basses températures hypothermie, aux températures élevées hyperthermie, le Rat normal maintenant dans les deux cas sa lempérature au même niveau invariable, Il est possible que les résultats contraires obtenus par les auteurs au sujet de l’action de l'adrénaline sur la température corporelle tiennent à celle influence du milieu thermique,

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