Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2
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plus , puifqu'on favait que chaque parti; dans
la crainte mutuelle d’une attaque, venait de nommer un Comité de défenfe; enforte que
le Comte de Fergennes réalifait peu à peu le tableau fantaftique qu'il avait fait des Gene-
vois dix-huit mois auparavant? Voilà comment 7 Sept: il avait enfin atteint fon grand but, celui de De donner à leurs difcuflions un caractere aflez alarmant pour rendre des voyes de fait très- ‘ probables, & par conféquent une médiation
très-nécefaire. (9)
L'unique moyen de fauver à Etat la crife qui le menaçait, eut été de fortir les Natifs dun procès qu’ils ne faifaient qu'envenimer , & de leur affurer immédiatement la jouiffance de tous les priviléges dont les deux partis ne
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(9) C’eft alors que le Sénat écrivit aux Suilles que, ro fanv2 guoique la Ville fut en paix, les efprits étaient cepen- 1781. dant fort échauffés. Les Bernois ébranlés ; crurent qu'il était tems poureux de céder aux impulfons de la France, & ils inviterent les Zuricois à des conférences à 19 Janv. Arau pour les y engager. Mais ceux-ci ne voyant aucun 1781. motif folide pour changer d’opinion, perfiftaient à s’y Do ane refufer , & s’y feraient refufés en effet , fans les fcènes qui s’ouvrirent à Genève pendant leurs conférences.