Trois amies de Chateaubriand

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ô René, si coquet de votre mélancolie qui plaît aux femmes!

Le pèlerin de Jérusalem s’est, comme il la écrit, reposé à Cordoue, — reposé des austérités d’un cœur qui voyagea en Terre sainte.

Les amours de Blanca et de René durèrent assez longtemps : assez longtemps pour René! D’habitude, il n'avait pas le coup de foudre; mais il était, soudain, amoureux — et, alors, amoureux fou d’une femme qu’il connaissait déjà depuis quelques années ou quelques mois. Il faisait des provisions d'amour; il songeait à une autre femme tandis qu’il était encore l’esclave— assez capricieux, d’ailleurs, — d’une passion. Cette passion terminée, la nouvelle était toute prête.

Un jour, Chateaubriand écrivait à la duchesse de Duras : « Mme de Mouchy sait que je l'aime, que rien ne peut me détacher d’elle... Sûre ainsi de moi, elle ne me défend ni de vous voir, ni de vous écrire, ni même d'aller à Ussé, avec ou sans elle. Si elle me le commandait, sans doute elle serait aussitôt obéie.» Quelle excellente obéissance! quelle fidélité! Et puis, peu à peu, il oublia ses beaux serments. Il fréquenta beaucoup à Ussé, qui était le château de la duchesse de Duras; il ÿ allait sans la « mouche », comme on appelait la pauvre petite Nathalie, devenue duchesse de Mouchy.

Et enfin, il écrivit à Mme de Duras : « J’ai aimé passionnément Mme de Mouchy... » Jai aimé, c’est fini... La belle Nathalie, moins belle peut-être