Trois amies de Chateaubriand

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202 TROIS AMIES DE CHATEAUBRIAND

fâcheuse. Chateaubriand lui prit les feuillets de son

œuvre et lut lui-même... « On se retira, dit Lamar-

tine, avec une émotion factice, mais avec un respect

réel. » En fait de théâtre, il n’y a rien de plus mau-

vais que ce respect-là : Chateaubriand le sentit, avec . amertume,

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Vinrent les jours de la révolution.

Le 26 juillet 1830, Chateaubriand partit pour Dieppe, où Mme Récamier s'était établie. Il arriva le 27, à midi. D'abord, il se rendit à l'hôtel, s habilla, se fit beau, puis alla faire visite à son amie. Les fenêtres de l'appartement que Mme Récamier occupait donnaient sur la mer. Il passa quelques heures «à causer et à regarder les flots! ». Puis arrivèrent Hyacinthe Pilorge avec des nouvelles, et Ballanche avec des journaux : « J’ouvris le Moniteur et je lus, sans enscroire mes yeux, les pièces officielles. Encore un gouvernement qui, de propos délibéré, se jetait du haut des tours Notre-Dame! Je dis à Hyacinthe de demander des chevaux, afin de repartir pour Paris. »

Sur la manière dont il accueillit les ordonnances, nous avons un autre témoignage. C’est un passage du discours que prononça Jean-Jacques Ampère aux funérailles de Chateaubriand : « J'étais auprès de lui... J'entends encore l'accent indigné de ses

4. Mémoires d'outre-tombe, tome IX, p. 182.